Cette forme de financement brille par sa facilité de mise en place et par les avantages qu’elle procure. En effet, les banques sont parfois réticentes à financer certains projets en raison des risques qu’ils présentent (personnes âgées, investissements atypiques). Elles proposent alors des conditions de prêt tellement lourdes que le projet perd de son intérêt. Avec le crédit lombard, seule la qualité de la garantie compte, peu importe le profil de l’emprunteur.
Par ailleurs, ce prêt est souscrit à des taux avantageux (moins de 3 % en taux fixe), sans frais de garantie, sans frais d’acte et sans assurance obligatoire ! Il permet aussi à l’investisseur de financer ses projets sans céder une partie de son patrimoine ou sans investir une part de son épargne. Ce dernier garde la propriété de ses placements et peut donc les gérer comme bon lui semble.
Exemple : le crédit lombard peut s’appliquer à une opération d’investissement locatif. Il s’agira ici de bénéficier d’un coût du crédit peu élevé et de profiter par la même occasion de l’effet d’aubaine des schémas de défiscalisation, tels que le dispositif Duflot. Cette combinaison permettant de jouir d’une réduction d’impôt sur le revenu et de déduire les intérêts d’emprunt des revenus fonciers générés par le bien immobilier. Ces « remises fiscales » pourront même contribuer à créer un déficit foncier imputable sur les revenus locatifs des dix années suivantes. Le souscripteur aura alors développé son patrimoine en investissant dans du foncier tout en laissant le reste de sa trésorerie placé dans des produits financiers. Et aura ainsi diversifié ses actifs et augmenté ses sources de revenus.
Attention toutefois à la valeur du gage. Car lorsque celui-ci diminue (par exemple, baisse de la valeur d’un portefeuille d’actions), l’établissement bancaire peut exiger de la part de l’emprunteur une garantie supplémentaire ou même le remboursement du prêt. Et faute pour ce dernier de fournir une autre garantie, la banque peut s’approprier l’ensemble du gage.
Afin d’éviter la réduction de l’assiette du gage, l’établissement financier peut éventuellement prévoir des clauses spécifiques limitant les pouvoirs de l’emprunteur. Ces dernières vont alors le contraindre à ne pas investir dans des supports qu’elle juge risqués, par exemple certains fonds en actions ou certains produits portant sur le marché des pays émergents.
Dans tous les cas, pour rassurer la banque, il peut être opportun de capitaliser, au lieu de consommer, les gains et plus-values générés par les produits d’épargne mis en garantie.
Publié le jeudi 03 avril 2014 - © Copyright Les Echos Publishing - 2014