Apporter sa résidence principale à une société civile immobilière peut être tentant. Mais cette solution est à écarter principalement pour les redevables de l’impôt de solidarité sur la fortune. En effet, ce transfert de propriété au profit de la société leur fait perdre le bénéfice de l’abattement de 30 % pouvant être pratiqué sur la valeur vénale du bien immobilier lors de l’évaluation de leur patrimoine au 1er janvier de l’année d’imposition concernée. En revanche, il est possible de pratiquer une décote de 10 % à 20 % sur la valeur des parts de la SCI (pour illiquidité des parts).
Autre inconvénient de cette formule, le droit au logement dont bénéficie automatiquement le conjoint survivant n’est plus disponible. Un droit qui, rappelons-le, lui confère la jouissance gratuite de son logement et du mobilier le garnissant pour une durée d’un an à compter du décès de son époux.
Précision : les SCI peuvent également bénéficier des avantages fiscaux issus de certains dispositifs d’investissement immobilier tels que la réduction d’impôt « Pinel ». Mais attention, la société civile immobilière ne doit pas être soumise à l’impôt sur les sociétés.
Publié le lundi 29 août 2016 - © Copyright Les Echos Publishing - 2016