Retraite : racheter des trimestres

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Pour bénéficier d’une pension de retraite à taux plein, il est nécessaire d’avoir atteint l’âge légal requis et surtout de justifier d’un certain nombre de trimestres de cotisations. S’il vous en manque, soit vous continuez à travailler pour les obtenir, soit vous les rachetez.

Les trimestres pouvant être rachetés

Il est possible, sous conditions, de racheter certaines périodes pendant lesquelles vous n’avez pas ou peu cotisé. Sont concernées les années d’études supérieures et les années civiles incomplètes. Ainsi, le rachat de trimestres permet de les valider dans la limite de 4 trimestres pour la même année civile et de 12 trimestres au total. Ce dispositif s’adresse aux assurés âgés d’au moins 20 ans et de moins de 67 ans à la date de la demande qui n’ont pas encore fait liquider leur retraite. Ces rachats étant possibles auprès du régime général des salariés, des professions agricoles, des indépendants, des professions libérales, du régime des avocats et, dans certains cas, dans la fonction publique.

L’intérêt de racheter des trimestres

Racheter des trimestres peut permettre d’atteindre la durée de cotisation nécessaire à l’obtention d’une retraite à taux plein ou de limiter les pénalités pratiquées sur la pension. En effet, lorsqu’il manque des trimestres, une double « sanction » est appliquée. Tout d’abord, le taux de la retraite de base est diminué par l’application d’une décote qui est déterminée en fonction de l’année de naissance de l’assuré. Ensuite, le montant de la pension est réduit en proportion du nombre de trimestres manquants.

Le coût du rachat

Le coût d’un rachat dépend du nombre de trimestres rachetés, de votre âge au moment où il s’effectue, de vos revenus professionnels des 3 années civiles qui précèdent la demande et de l’option choisie. Car le rachat s’effectue soit au titre du seul taux de calcul de la pension, soit de ce taux et de la durée d’assurance (nombre de trimestres validés). La seconde option étant évidemment plus onéreuse. Sachant que dans les deux cas, les versements sont déductibles de la rémunération brute de l’assuré, sans limitation de montant.

Exemple du coût d’un rachat

Une personne née en 1952 a validé 162 trimestres de cotisation. Elle perçoit en moyenne un revenu brut annuel d’activité de 100 000 €. Le coût pour 1 trimestre de versement au titre du taux seul sera de 4 510 €, et au titre du taux et de la durée d’assurance de 6 684 € (estimations simulateur CNAV).

Publié le mercredi 08 octobre 2014 - © Copyright Les Echos Publishing - 2014