Lorsqu'une difficulté survient, et qu'elle risque d'affaiblir notablement la trésorerie, il convient de se rapprocher de certains de ses partenaires.
Le premier d'entre eux est évidemment le banquier qui doit être informé au plus vite de la situation. Cela permettra d'envisager avec lui des solutions de financement d'urgence, telles que des facilités de caisse, et d'éviter ainsi que se produise un incident de paiement. Un incident qui, s'il dépasse un certain montant, pourra donner lieu à un signalement à la Banque de France occasionnant une dégradation de la note de solvabilité de l'entreprise et compliquant ainsi son accès au crédit. Par ailleurs, si la situation de l'entreprise le nécessite, le recours à un emprunt bancaire pourra également être envisagé avec le banquier. Le mieux étant d'avoir négocié un emprunt ou une facilité de caisse avant même d'avoir rencontré la moindre difficulté.
Précision si la qualité du rapport humain que le dirigeant de l'entreprise entretient avec son banquier est importante, il ne faut toutefois pas perdre de vue que les banques sont des établissements dans lesquels la prise de décision est centralisée. Dès lors, il est primordial de présenter un dossier argumenté à l'appui d'une demande de financement.
Lorsque l'entreprise est organisée sous la forme d'une société, elle peut faire appel aux « comptes courants d'associés » pour soutenir sa trésorerie. Ces derniers accueillent en effet des sommes temporairement mises à la disposition de la société par les associés. Attention toutefois, pour éviter que la situation ne soit aggravée par la demande de remboursement que chaque associé est, en principe, libre d'effectuer à tout moment, le blocage de ces comptes courants pendant une certaine durée peut être organisé. Sachant que pour être valable, cette décision devra être prise à l'unanimité des associés.
De plus, ces derniers ont également vocation à être sollicités pour renforcer les fonds propres de la société dans le cadre d'une augmentation de capital.
Outre les banquiers et les associés, le dirigeant a également tout intérêt à prendre contact avec ses fournisseurs. L'objectif : tenter de négocier avec eux des délais de paiement avant qu'ils ne soient confrontés à un impayé et décident, ce qui pourrait être dramatique pour l'entreprise, de bloquer toute nouvelle livraison.
Enfin, il est possible de demander à l'urssaf un échelonnement du paiement des cotisations sociales et une remise des majorations de retard. Pour accompagner les entreprises rencontrant des difficultés à réaliser les démarches nécessaires à l'obtention de ce type d'aménagement, les urssaf ont d'ailleurs mis en place un service dédié joignable par courriel et par téléphone (www.urssaf.fr, rubrique : Documentation/Entreprises en difficulté). Des délais de règlement des impôts et de la TVA peuvent également être obtenus des services fiscaux.
Notre conseil dès que les signes avantcoureurs des difficultés apparaissent, le dirigeant a intérêt à contacter le Cabinet sans attendre afin qu'il analyse la situation et l'assiste dans ses démarches, notamment auprès de son banquier.
Publié le jeudi 28 juin 2012 - © Copyright SID Presse - 2011