Avec la crise du crédit, de nombreuses sociétés, qui s’endettaient traditionnellement auprès des banques, font désormais appel aux marchés financiers. Un mode de financement qui offre aux investisseurs l’opportunité de profiter de rendements plus attractifs que ceux offerts par les obligations d’État. Explications.
Les obligations d’entreprises privées, également appelées « obligations corporate », sont des titres de dettes qui permettent à leurs souscripteurs de percevoir chaque année, et jusqu’à l’échéance de l’obligation, un revenu appelé « coupon ». Sa valeur est définie par un taux d’intérêt le plus souvent fixe. À l’échéance de l’obligation, l’entreprise est tenue de rembourser au souscripteur le capital emprunté. Le seul risque pour ce dernier étant que l’entreprise ne puisse pas faire face à ses engagements. Toutefois, dans les faits, le risque de défaut des entreprises demeure faible surtout si l’on s’adresse aux plus solides d’entre elles (LVMH, Sanofi-Aventis, Air liquide…).
Le principal avantage des obligations corporate est d’offrir un taux de rendement supérieur à celui de la plupart des obligations émises par les États (France, Allemagne…). Ce taux va essentiellement dépendre de la faculté de la société à rembourser à l’échéance les sommes versées par le prêteur. Les investisseurs exigeront ainsi un taux d’intérêt plus élevé des entreprises dont l’emprunt sera considéré comme plus risqué.
Pour mesurer ce risque, les investisseurs prennent en compte ce que l’on appelle la qualité de la signature. À cet égard, des agences spécialisées sont chargées de publier des notes afin d’éclairer les souscripteurs sur le degré de confiance pouvant être accordé à chaque émetteur. Selon l’agence de notation Standard and Poor’s, une obligation est considérée comme de bonne qualité (investment grade) lorsque son émetteur bénéficie d’une note supérieure à BB+. Elle est, au contraire, considérée comme spéculative (high yield) dès lors que sa note est inférieure ou égale à BB+.
Si les obligations d’entreprises privées peuvent être détenues en direct par un particulier, elles sont, le plus souvent, acquises au travers d’un organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) permettant à l’investisseur de profiter d’une large gamme d’obligations et ainsi de répartir les risques.
Publié le mercredi 01 août 2012 - © Copyright SID Presse - 2012