Alors que les marchés boursiers sont désertés et que les rémunérations proposées sur le marché monétaire demeurent peu attractives, les obligations convertibles continuent de séduire les investisseurs désireux de participer à une progression du marché des actions sans pour autant en supporter tous les risques.
Les obligations convertibles sont des actifs hybrides, situés à mi-chemin entre les actions et les obligations. Comme pour une obligation classique, la société verse aux investisseurs détenant une partie de sa dette des intérêts à intervalles réguliers. L’obligation convertible présente toutefois certaines spécificités comme, notamment d’être transformable en action de la société émettrice. Il convient toutefois de préciser que cette « conversion » ne présente qu’un caractère optionnel pour l’investisseur. Une option qui, une fois levée est définitive.
Dans des périodes où les marchés offrent peu de visibilité, les obligations convertibles représentent une alternative intéressante aux produits monétaires. D’une part, elles garantissent un meilleur rendement. D’autre part, elles permettent d’attendre, sans trop de risque, que le cours de l’action atteigne une valeur assurant une plus-value en cas de conversion.
Attention tout de même, le cours de certains types d’obligations convertibles peut avoir tendance à suivre en partie les mouvements des actions auxquelles elles sont en quelque sorte adossées.
On estime toutefois à cet égard que les obligations convertibles peuvent capter jusqu’à deux tiers de la hausse de l’action de référence en ne supportant qu’un tiers des baisses. Et si le taux de rendement d’une obligation convertible demeure largement supérieur au marché monétaire, il est, cependant, en moyenne un tiers inférieur à une émission de dette classique.
La valeur d’une obligation convertible ne peut pas descendre en dessous d’une certaine valeur appelée « plancher actuariel ». Ce plancher joue ainsi un rôle de protection de l’épargne lorsque l’action de la société connaît une forte baisse.
Publié le vendredi 03 février 2012 - © Copyright SID Presse - 2012