Pour investir en Bourse, il existe plusieurs stratégies. L’une d’elles consiste à parier sur des valeurs malmenées par le marché. C’est la stratégie privilégiée par les fonds recovery.
Constitués sous la forme d’un OPCVM, les fonds recovery ont la particularité d’investir à 100 % les capitaux des épargnants dans des actions de « sociétés en retournement ». C’est-à-dire des sociétés qui rencontrent des difficultés dans leur activité mais qui mettent tout en œuvre pour sortir de cette impasse (cessions d’actifs, plan de réductions des coûts...). Ces fonds s’évertuent donc à sélectionner les sociétés cotées présentant un fort potentiel de redressement. Compte tenu du fait que les investisseurs n’ont plus confiance en leur avenir, les actions de ces sociétés font l’objet de fortes décotes. Cependant, lorsque leur redressement se profile, les cours de leurs actions vont très vite s’envoler. Les fonds recovery vont alors enregistrer des plus-values importantes lors de la vente des titres.
Les fonds recovery sont des placements de moyen terme. Cela s’explique par le fait que le redressement de ces sociétés se concrétise généralement entre 3 et 5 ans. Intervalle dans lequel les actions auront été vendues pour profiter de leur forte valorisation.
Les fonds recovery sont des véhicules de placement très spéculatifs qui permettent d’espérer des performances en moyenne supérieures (10 % par an) à celles des placements à long terme composés d’actions classiques. Mais attention, investir dans ces actifs revient à faire un pari sur l’avenir. Si ces sociétés ne parviennent pas à un retour à meilleure fortune, le fonds peut accuser des pertes importantes et rien ne garantit alors les sommes investies par l’épargnant. Néanmoins, si les risques encourus semblent, à un moment donné, trop importants pour l’investisseur, le fonds l’autorise à liquider ses parts et à recouvrer son capital majoré des produits ou, le cas échéant, minoré des pertes. Cette sortie anticipée nécessite toutefois le paiement de frais pouvant aller de 3 % à 5 %.
Publié le vendredi 06 février 2015 - © Copyright Les Echos Publishing - 2014