Avec la crise boursière, de nombreux investisseurs se sont détournés des actifs les plus spéculatifs au profit de placements plus sécurisés. Cette réaction, appelée « Flight to quality » (fuite vers la qualité), a largement profité aux fonds monétaires qui ont vu leurs encours s’envoler ces derniers mois. Focus sur ce placement destiné avant tout à ceux qui souhaitent réaliser un investissement sécurisé à court terme.
Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) dits « monétaires » sont des placements présentant des gages de liquidité importants. Ils offrent ainsi aux épargnants la possibilité de récupérer l’intégralité des sommes placées et ce à tout moment.
Et contrairement aux livrets d’épargne réglementée (livret A, LDD…), les montants investis sur ces OPCVM ne sont soumis à aucun plafond de dépôt. En outre, les intérêts procurés par ce placement sont calculés au jour le jour et non par quinzaine civile. En conséquence, les sommes placées seront rémunérées dès le premier jour et peuvent être retirées à tout moment sans que cela ait une incidence sur le rendement du placement.
Afin de protéger au mieux le capital de l’épargnant, le portefeuille d’un fonds monétaire est composé essentiellement de titres à durée de vie très courte (titres de créances négociables, bons du Trésor, billets de trésorerie…). Dès lors, les variations des taux d’intérêts n’ont qu’une incidence très faible sur la valeur liquidative de ces fonds. L’exposition au risque actions, détenues en direct ou par l’intermédiaire de fonds est, quant à elle, tout simplement prohibés pour ce type d’OPCVM.
Les fonds monétaires présentent toutefois un inconvénient majeur : leur rendement est très faible car le fonds est principalement investi sur des titres dont les taux d’intérêts sont eux-mêmes peu élevés et bien inférieurs à ceux offerts par d’autres placements à plus long terme (obligations d’États, pierre papier…).
Le plus souvent, les OPCVM monétaires sont utilisés dans le cadre de la gestion active de portefeuille boursier afin d’accueillir des liquidités provenant de la vente de titres en attendant qu’ils soient réinvestis sur d’autres actifs (actions, obligations…).
Publié le mercredi 04 avril 2012 - © Copyright SID Presse - 2012