Les contrats sur la différence, arrivés en France en 2007, ont déjà séduit près de 20 000 spéculateurs. Présentation.
Le contrat sur la différence (CFD) est un instrument financier qui permet, en faisant l’acquisition d’un actif sous-jacent, de réaliser des profits indexés, comme son nom l’indique, sur la variation du cours d’une action, d’un indice ou de tout autre actif. Ce produit hautement spéculatif, qui permet de miser à la hausse ou à la baisse, présente la particularité de ne pas être coté sur les marchés financiers mais de se négocier seulement sur des plates-formes spécialisées. En pratique, lorsque la position prise par l’investisseur se révèle payante, ce dernier perçoit la différence entre le cours du sous-jacent et le prix constaté lors du dénouement de la position. Mais dans le cas contraire, il appartient alors à l’investisseur de payer la différence à l’émetteur du CFD. Par ailleurs, les CFD offrent un effet de levier parfois considérable (jusqu’à x 400) permettant de prendre une position dont la valeur dépasse celle des fonds engagés et de multiplier ses gains ou… ses pertes !
En raison de ses effets de levier, le CFD peut entraîner pour le client une perte qui excède le coût d’acquisition du produit.
En conséquence, ce produit ne s’adresse qu’à des investisseurs confirmés pouvant surveiller de près leurs positions tout au long de la journée. Il leur est, en outre, conseillé de se fixer des objectifs précis en termes de montant et de ne miser qu’une partie infime de leur patrimoine. Il est toutefois possible, pour éviter des pertes trop importantes, de mettre en place ce que l’on appelle des ordres « stop garantis ». Cette option permet, en effet, de dénouer sa position lorsque la valeur du CFD atteint un cours plancher, déterminé par avance par l’investisseur.
Illustration : un investisseur souhaite acquérir des CFD dont le sous-jacent est indexé sur la variation de l’action du groupe Vinci avec un effet de levier de 20. Pour acheter 100 actions de Vinci cotées à 37,50 €, il devra non pas miser 3 750 € mais, grâce à l’effet de levier de 20, seulement 187,50 €. Si l’action gagne 8 %, il empochera alors 300 € (8 % de 3 750 €), soit une plus-value de 160 %. A contrario, si le titre recule de 6 %, il perdra alors 225 €, soit plus que sa mise !
Lexique Sous-jacent : un sous-jacent qualifie un actif ou un indicateur (du type indice) sur lequel repose la variation d’un autre actif. Cet actif peut être financier (actions, obligations, bons du Trésor, contrats à terme, devises, indices boursiers…) ou physique (matières premières agricoles ou minérales…).
Publié le vendredi 22 mars 2013 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015