Pour repérer les valeurs les plus prometteuses et les intégrer dans leurs portefeuilles d’investissement, les gérants de fonds ont souvent recours à des méthodes de sélection telles que l’approche « stock picking » ou l’approche « top down ». Présentation.
Le stock picking se base sur une analyse dite « microéconomique » à partir de laquelle un gérant de fonds prend la décision d’investir ou non dans une société en fonction principalement des caractéristiques qui lui sont propres (valorisation de l’action, chiffre d’affaires de la société, perspectives commerciales, positionnement face aux concurrents…).
Les adeptes de cette démarche, également appelée « bottom up » (du bas vers le haut), analysent d’abord les résultats de la société pour ensuite se concentrer sur son secteur d’activité et l’état économique de sa zone géographique.
En pratique, le gérant peut ainsi se positionner sur une entreprise dont l’action présente un fort potentiel de hausse (ou un rendement important) quand bien même elle ferait partie d’un secteur d’activité en déclin ou d’un pays en récession.
Le partisan d’une approche top down suit un chemin opposé. En effet, le gérant ayant opté pour cette méthode fonde principalement sa décision d’achat sur une analyse macroéconomique.
Il privilégie, à ce titre, les valeurs de sociétés qui sont établies dans une zone géographique prospère et dont le secteur d’activité est porteur.
Ce n’est qu’après avoir validé ce cadre d’investissement que le gérant de fonds analyse les valeurs qui lui paraissent les plus pertinentes. Contrairement aux stock pickers, les partisans du top down considèrent que la performance d’une valeur dépend avant tout de la conjoncture économique et de la dynamique sectorielle (taux de croissance, évolution du taux de chômage, inflation…).
Outre l’approche « stock picking » et l’approche « top down », il existe d’autres méthodes permettant la sélection de valeurs. Les plus utilisées étant, d’une part, l’approche « value » qui consiste à sélectionner les titres dont la valorisation boursière est sous-estimée et qui présentent un potentiel de rebond certain, et d’autre part, l’approche « growth ». Cette dernière privilégie les valeurs dites de croissance, c’est-à-dire les sociétés dont l’activité économique devrait se développer à l’avenir.
Lexique Microéconomie : la microéconomie est une branche de la science économique qui analyse le comportement des consommateurs et des entreprises afin de comprendre leurs processus de décision.
Publié le vendredi 07 décembre 2012 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015