Depuis 2007, une véritable frénésie s’est emparée des cours de l’or qui, suite à la crise boursière et à la perte de confiance des investisseurs, a retrouvé son statut de valeur refuge. La demande sans cesse plus importante de pays émergents tels que la Chine ou l’Inde et l’inflation galopante contribuent également à soutenir le prix du métal jaune qui a vu son cours s’envoler au-delà des 1 900 dollars l’once (31,1 g) lors de l’effondrement estival des marchés boursiers. Si vous voulez en profiter, sachez qu’il existe différents placements allant de l’acquisition de pièces d’or ou de lingots à l’investissement sur des titres dont la valeur suivra, en tout ou partie, la variation des cours de l’or.
L’or physique peut être acquis sous la forme de lingots, barres ou plaquettes d’or. Lors de l’achat, il conviendra d’être particulièrement vigilant quant à leur degré de pureté. Car si les lingots ne respectent pas certains critères, ils seront considérés comme des biens de collection, voire comme de l’or industriel, et subiront alors une décote importante. Le prix d’un lingot dépassant désormais les 40 000 €, les investisseurs privilégient l’acquisition de pièces d’or, majoritairement le napoléon, au prix beaucoup plus accessible. Les pièces ainsi acquises ne doivent alors comporter ni coups ni rayures. C’est pourquoi elles seront très souvent conditionnées dans des pochettes inviolables garantissant leur reprise sans décote en cas de revente.
Les contraintes liées à la détention de pièces et de lingots d’or (sécurité, assurances) ainsi que les frais d’acquisition souvent prohibitifs ont favorisé le développement de titres ou de fonds dont le cours est directement indexé sur le prix de l’or. Ces titres se négociant sur les marchés financiers de la même manière qu’une action. Il convient d’avoir à l’esprit que ces titres sont cotés en euros, et qu’ils peuvent subir les risques de change liés à une éventuelle baisse du dollar, monnaie de cotation de l’or.
En outre, certains fonds sont investis sur des actions de sociétés cotées dont l’activité est liée à la recherche, à la vente ou à l’extraction de l’or. Ces fonds aurifères diversifient également leurs placements en se positionnant sur des sociétés exploitant d’autres métaux précieux (l’argent, le palladium…) et des matières premières. Attention toutefois, le cours des sociétés de prospection et d’exploitation minière est parfois plus instable que le prix de l’or lui-même.
Historiquement, les cours de l’or se sont valorisés en période de crise et de crainte de dépréciation de la monnaie et notamment du dollar. Mais sur certaines périodes, ces cours ont aussi connu des baisses très importantes. Ainsi, alors que le métal jaune était coté à 850 dollars l’once en 1980, son cours s’est écroulé jusqu’à 250 dollars en 1999.
Publié le jeudi 22 septembre 2011 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015