La gestion « Value » contre la gestion « Growth »

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Depuis de nombreuses années, les investisseurs cherchent à optimiser les méthodes de sélection des valeurs afin d’intégrer à leur portefeuille boursier les actions les plus prometteuses. Parmi ces méthodes, deux ont retenu l’attention des plus grandes sociétés de gestion : la gestion « value » et la gestion « growth ». Explications.

La gestion dite « value »

Venue des États-Unis, la gestion dite « value » consiste à sélectionner les titres dont la valorisation boursière est sous-estimée par les marchés. Les adeptes de cette démarche misent ainsi sur une remontée du cours de l’action lui permettant d’atteindre une valeur plus en rapport avec les résultats de l’entreprise émettrice (chiffre d’affaires, rentabilité des fonds propres…)

La difficulté pour les gérants de fonds ayant adopté une gestion « value » est de distinguer les entreprises dont le cours en Bourse est mal évalué en raison notamment de leur mauvaise santé financière ou de leur perspective de croissance limitée de celles dont le chiffre d’affaires, les bénéfices et la qualité d’actifs ne justifient pas une telle décote.

La gestion dite « growth »

Les partisans d’une gestion dite « growth » vont privilégier les valeurs dites de croissance, c’est-à-dire les titres émis par les sociétés dont l’activité économique devrait se développer à l’avenir. Repérer et investir dans des entreprises amenées à accroître leurs bénéfices étant, selon les tenants de cette méthode, le meilleur moyen d’optimiser ses investissements.

En pratique, les sociétés ainsi sélectionnées sont celles qui enregistrent depuis plusieurs années une hausse régulière et élevée de leur chiffre d’affaires et de leur bénéfice telles que L’Oréal, LVMH ou Apple.

Cette méthode de gestion présente toutefois un inconvénient majeur : ces valeurs correspondent le plus souvent à des sociétés déjà bien valorisées par les marchés et présentent, à ce titre, pour l’investisseur, le risque de payer trop cher une action dont le potentiel de hausse est par nature limitée.

Quelle prise de risque ?

Les OPCVM gérés selon la méthode « value » ou « growth » peuvent cibler deux types de sociétés. Soit des sociétés d’une taille importante (large caps) qui offrent une certaine garantie aux investisseurs. Soit des petites et moyennes entreprises (small caps et mid caps) à fort potentiel de croissance mais qui présentent pour l’investisseur davantage de risques.

Lexique Chiffre d’affaires : le chiffre d’affaires représente le montant des recettes (ventes de marchandises, prestations de services…) réalisées par l’entreprise dans l’exercice de son activité professionnelle normale et courante.

Publié le mercredi 30 janvier 2013 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015