La préparation de la retraite est un sujet de préoccupation majeur pour de nombreux Français. D’autant que notre système de retraite par répartition connaît des difficultés pour assurer des pensions de retraite convenables. Mais il existe sur le marché de nombreux produits d’épargne destinés à compenser la baisse des revenus lors de la retraite. Voici un tour d’horizon des principaux outils dédiés à la préparation de cette étape.
Le plan d’épargne retraite populaire (Perp) est un produit d’épargne à long terme qui a pour objet la constitution d’un complément de revenus au moment de la retraite. En pratique, le souscripteur alimente son contrat à son rythme par des versements libres ou programmés. Des versements qui lui permettent d’acquérir un droit à rente viagère qu’il pourra exercer au moment de son départ en retraite. Par exception, le souscripteur pourra demander à recevoir une partie de ses droits en capital (jusqu’à 20 %).
Mais attention, le capital investi est totalement bloqué pendant toute la phase d’épargne. Seules des situations exceptionnelles permettent un déblocage anticipé des sommes. Il s’agit notamment de l’expiration des droits aux allocations chômage, de la survenance d’une invalidité, du décès du conjoint ou du partenaire de Pacs. Avantage non négligeable, les sommes versées sur un Perp sont déductibles du revenu imposable du souscripteur dans la limite d’un plafond global.
À noter : réservé aux travailleurs non salariés (TNS), le contrat Madelin est un produit de préparation à la retraite fonctionnant sur les bases du Perp. Les cotisations versées par le TNS lui permettent d’acquérir un droit à rente viagère. Étant précisé que ces cotisations sont déductibles, sous conditions et dans certaines limites, de ses revenus professionnels.
Moins connue, la tontine financière est un produit également fort utile pour préparer sa retraite dans la mesure où elle permet de valoriser un capital sur le long terme. Concrètement, la tontine est une association collective d’épargne qui regroupe des investisseurs mettant en commun des fonds. Mise en place le plus souvent pour une durée de 25 ans, les futurs adhérents peuvent y entrer à n’importe quel moment moyennant le versement d’une prime unique ou périodique. Là aussi, les sommes investies sont totalement bloquées jusqu’à l’arrivée du terme.
Au bout des 25 ans, la tontine est dissoute et le capital valorisé est réparti entre les sociétaires survivants. Pour les adhérents décédés avant le terme, les primes sont définitivement perdues sauf si une assurance temporaire décès a été souscrite. Il faut savoir également que le rendement de la tontine offert à l’adhérent varie selon son espérance de vie et la durée de souscription choisie. Par ailleurs, la tontine bénéficie de la même fiscalité avantageuse que l’assurance-vie. En outre, elle offre d’autres avantages fiscaux attractifs pour les redevables de l’impôt de solidarité sur la fortune. En effet, les sommes investies n’intègrent pas l’assiette taxable du contribuable car elles sont considérées comme non rachetables (bloquées).
Le contrat à annuités variables fait partie de la catégorie des assurances-vie nouvelle génération dont l’objet principal est de distribuer à leur souscripteur un complément de revenus garanti tout au long de leur vie à compter de leur départ en retraite.
À l’ouverture du contrat, l’épargnant verse une prime initiale importante, comprise entre 25 000 € et 100 000 €, qui reste disponible à tout moment, et détermine ensuite les différentes options de son assurance-vie : l’âge auquel il souhaite commencer à percevoir des revenus, le profil de gestion de son contrat ainsi que le(s) bénéficiaire(s) du capital en cas de décès. À l’aide de ces données, l’assureur est en mesure ensuite d’annoncer au souscripteur le montant minimal des revenus garantis qu’il percevra. Sachant que ce montant peut être amené à évoluer à la hausse si le capital présent sur le contrat se valorise sur les marchés financiers. Dans ce cas, les sommes gagnées vont augmenter la base de calcul du revenu garanti (effet cliquet). Une fois le départ à la retraite acté, le revenu est distribué, dans un premier temps, sous forme de rachats programmés. Puis, lorsque le capital du contrat est totalement épuisé, l’assureur prend le relais et se charge de verser, jusqu’au décès de l’épargnant, un revenu dont le montant est égal au dernier rachat programmé. Une fois encore, ce produit financier bénéficie du cadre fiscal de l’assurance-vie.
Remarque : le plan d’épargne en actions (PEA) peut s’inscrire dans une stratégie de préparation à la retraite. En effet, grâce à sa fiscalité avantageuse, il est possible de percevoir les sommes investies sous la forme d’une rente viagère. Cette dernière étant exonérée d’impôt sur le revenu lorsque le PEA a été conservé plus de 8 ans par le souscripteur.
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) attirent les investisseurs depuis de nombreuses années. Et pour cause, cette enveloppe de placement est idéale pour se constituer des revenus complémentaires pour la retraite. Appelées aussi « pierre-papier », les SCPI permettent aux particuliers d’investir dans l’immobilier sans avoir besoin de financer directement une maison ou encore un appartement. L’investissement porte ainsi sur l’acquisition de parts du capital de SCPI qui détiennent elles-mêmes un patrimoine immobilier. Des biens immobiliers qui sont loués et dont les loyers sont redistribués à l’ensemble des titulaires de parts. En pratique, certaines d’entre elles ont atteint un rendement proche de 5 % en 2015. Mais attention, cet investissement, parfois peu liquide, nécessite une sélection rigoureuse et ne doit occuper qu’une part raisonnable de votre patrimoine. N’hésitez pas à contacter le Cabinet pour vous faire accompagner dans votre démarche.
Publié le mardi 11 octobre 2016 - © Copyright Les Echos Publishing - 2016