Au vu du succès de l'emprunt obligataire émis par EDF auprès des particuliers au début de cet été et du lancement d'un emprunt d'État annoncé par le gouvernement pour 2010, les obligations ont, semble-t-il, le vent en poupe. Ce placement, souvent considéré comme sécuritaire, n'est toutefois pas complètement dénué de risques. Explications.
Ce placement consiste à consentir un prêt à une société ou encore à un État. La créance qui en résulte est alors représentée par un titre : l'obligation. Et l'épargnant perçoit, en rémunération de ce prêt, un intérêt. Il existe toutefois de nombreuses catégories d'obligations aux caractéristiques très variables. Mais classiquement, ces caractéristiques sont connues au moment de la souscription du placement : durée, valeur nominale, prix d'émission et de remboursement et taux d'intérêt. Le plus souvent, le taux d'intérêt est fixe et valable pendant toute la durée du prêt. Et en principe, au terme de l'emprunt, l'émetteur rembourse le capital aux prêteurs.
Lorsque l'épargnant conserve les obligations souscrites lors de l'émission d'un emprunt jusqu'à l'échéance, il ne subira normalement pas de perte en capital puisque, à cette date, l'émetteur lui remboursera l'intégralité de ce capital, sauf évidemment si ce dernier a fait faillite. De ce fait, lorsque cet émetteur est un État, le risque est alors quasiment nul.
L'investisseur n'est toutefois pas contraint de conserver ses obligations jusqu'à leur terme ; il pourra les vendre sur le marché boursier. Dès lors, la valeur de revente de l'obligation peut être différente de sa valeur nominale. En effet, son prix de revente évolue en fonction de la variation des taux d'intérêt. Ainsi, lorsque ces taux montent, le prix de l'obligation diminue, son rendement s'avérant moins attractif.
Les épargnants craignant de ne pas prendre les bonnes décisions peuvent opter pour des produits collectifs, comme les Sicav investies en obligations. L'investisseur est alors libéré de tout souci de gestion et accède à une large diversification. Mais attention ! Ces produits sont soumis aux mêmes risques de variation de cours que les obligations en cas d'évolution des taux d'intérêt et il est, dans ce cas, impossible d'attendre le remboursement du nominal à l'échéance.
Publié le lundi 19 octobre 2009 - © Copyright SID Presse - 2009