Les régimes de retraite obligatoires et complémentaires ne permettent malheureusement pas de compenser entièrement la perte de revenus subie lors du départ en retraite. Et à la lumière des différentes réformes qui se succèdent, rien ne permet d’envisager une amélioration de cette situation, bien au contraire ! Pour pouvoir conserver un niveau de vie confortable pendant sa retraite, il est donc important de se constituer une épargne au fil du temps.
Voici une présentation des principales solutions qui permettent de préparer sa retraite dans un cadre juridique et fiscal avantageux.
Véritable couteau suisse, l’assurance-vie permet aux épargnants de se constituer une épargne de précaution tout en préparant leur retraite. En souscrivant un contrat d’assurance-vie, ils peuvent ainsi faire fructifier leur épargne sur des supports sans risque tels que les fonds en euros ou, s’ils le souhaitent, sur des supports plus dynamiques tels que les unités de comptes (OPCVM investis en actions ou en obligations, par exemple).
L’assurance-vie bénéficie, en outre, d’un régime fiscal bienveillant. Les produits des contrats sont, en effet, taxés à l’impôt sur le revenu, non pas pendant la durée du contrat, mais uniquement lorsqu’un retrait est effectué par le souscripteur. Ces gains bénéficient aussi d’une fiscalité dégressive permettant une optimisation du contrat après huit années de détention.
Sachez également que le capital dont dispose le souscripteur-assuré sur son assurance-vie peut, totalement ou partiellement, être converti en rente viagère. Cette conversion lui offrant ainsi la possibilité de percevoir régulièrement des revenus complémentaires lors de sa retraite.
Le plan d’épargne en actions (PEA) est un compte d’épargne qui permet de se constituer un portefeuille de valeurs mobilières et de titres de sociétés (actions, parts d’OPCVM, parts de SARL…) dans un cadre fiscal avantageux. Chaque épargnant peut y verser jusqu’à 132 000 € (la loi de finances pour 2014 devrait prévoir le relèvement de ce plafond à 150 000 € et la création d’un PEA-PME spécifique de 75 000 € destiné à encourager l’investissement dans les PME).
La fiscalité du PEA se révèle particulièrement avantageuse. Elle obéit au même principe que celle de l’assurance-vie : seul le retrait peut donner lieu à une imposition. Dès lors, pendant la durée du plan, les dividendes versés et les plus-values réalisées lors de la cession des titres ne seront pas imposables à l’impôt sur le revenu, à condition de ne pas être désinvestis du PEA.
Mais attention, tout retrait effectué avant la huitième année d’utilisation entraîne, en principe, la clôture du PEA. Après huit ans, le retrait n’entraînant plus la clôture du plan mais interdisant tout nouveau versement.
Et si les personnes qui ont ouvert un PEA choisissent, le plus souvent, de percevoir les sommes investies sous la forme d’un capital, elles peuvent également opter pour une sortie en rente viagère. Cette facette méconnue du PEA présente un avantage important : après huit ans, la rente versée est exonérée d’impôt sur le revenu. Elle est seulement soumise aux prélèvements sociaux de 15,5 % et uniquement sur une fraction qui est déterminée forfaitairement selon l’âge du crédit-rentier lors de l’entrée en jouissance de la rente. Le bénéfice de l’exonération d’impôt étant également accordé au conjoint bénéficiaire d’une rente de réversion en cas de décès du bénéficiaire de la rente.
Créé par la loi de réforme des retraites de 2003, le plan d’épargne retraite populaire (Perp) est un produit d’épargne, ouvert à tous, permettant de se constituer un revenu complémentaire pour sa retraite.
Deux phases distinctes caractérisent ce contrat :
- dans un premier temps, le souscripteur alimente librement son contrat. Ses versements lui permettant d’acquérir un droit à percevoir une rente viagère ;
- dans un second temps, au moment du départ en retraite du souscripteur, le Perp se dénoue sous forme de rente viagère. En pratique, le montant de la rente dépend principalement du montant des sommes épargnées et de l’âge du souscripteur au moment où il demande la liquidation de la rente.
Étant précisé que les sommes versées ne peuvent faire l’objet d’aucun rachat, même partiel, sauf dans de rares exceptions (en cas d’invalidité, de décès du conjoint…).
Principal intérêt du contrat, le versement de la rente dite « viagère » assure aux souscripteurs un revenu à vie. Ils ne courent donc pas le risque de voir leur capital s’épuiser s’ils vivent très longtemps. Autre avantage et non des moindres, chaque contribuable peut déduire de son revenu net global les sommes versées sur son Perp.
La déduction de ces sommes n’étant toutefois retenue que dans une certaine limite.
Enfin, si le Perp se dénoue, en principe, sous forme de rente viagère, la majorité des contrats permettent aux souscripteurs de récupérer partiellement (jusqu’à 20 %) la valeur de rachat du contrat.
Situé à mi-chemin entre le contrat d’assurance-vie et le contrat de rente, le contrat à annuités variables est un produit d’épargne dans lequel le souscripteur verse un capital minimal qui reste disponible à tout moment. Lors de son départ en retraite, il percevra alors des revenus complémentaires garantis tout au long de sa vie et dont le montant va notamment varier en fonction de son âge, de la somme qu’il aura investie et des éventuels retraits qu’il aura pu effectuer.
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) sont des sociétés spécialisées dans l’acquisition et la gestion de biens immobiliers et qui redistribuent à leurs porteurs de parts les loyers qu’elles perçoivent. L’investisseur qui se positionne sur ce produit bénéficie ainsi de revenus réguliers et attractifs.
Publié le vendredi 04 octobre 2013 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015