La France dispose d’un réservoir d’environ 4 millions de PME et 5 000 ETI. Toutes ces entreprises ont des besoins importants de financement, que ce soit pour assurer leur fonctionnement ou concrétiser leurs projets de développement. Selon une étude de Paris Europlace, le financement des PME/ETI en France passe presque exclusivement par le système bancaire. Pour autant, les épargnants ne sont pas absents du financement des entreprises, bien au contraire ! Voici une présentation des moyens qu’ils utilisent le plus souvent pour miser sur les PME et les ETI en lesquelles ils croient.
Première formule accessible à la plupart des épargnants, les parts de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou de fonds d’investissement de proximité (FIP). Ces fonds ont vocation à prendre des participations en capital de PME européennes, étant précisé qu’une partie de l’actif des FCPI est investie en titres de sociétés innovantes non cotées en Bourse, tandis qu’une partie de l’actif des FIP est investie dans des PME régionales. L’objectif pour l’investisseur étant de réaliser à terme une plus-value lors de la vente de ses parts (pas de distribution de revenus pendant la phase d’investissement). Sachant que lorsque les parts sont détenues depuis au moins 5 années, les produits et les plus-values réalisés lors de la cession ou du rachat sont exonérés d’impôt sur le revenu. De plus, il est possible de bénéficier d’autres avantages fiscaux non négligeables. En effet, les FCPI et les FIP ouvrent droit chacun à une réduction d’impôt sur le revenu (IR) égale à 18 % du montant des versements, plafonnée à 12 000 € pour les personnes seules et à 24 000 € pour les couples mariés. Par ailleurs, une réduction d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) peut également s’appliquer. Cette dernière est égale à 50 % des versements effectués, sans pouvoir excéder 18 000 € par an. Attention toutefois, la fraction du versement donnant lieu à une réduction d’ISF ne peut pas ouvrir droit à la réduction d’IR. Globalement, il est bon de souligner que les parts de FCPI et de FIP doivent être considérées comme un placement à long terme (de 5 à 8 ans) pour pouvoir espérer réaliser une plus-value significative. Temps nécessaire à l’entreprise pour se développer et faire apparaître les premiers résultats.
Précision : les FCPI et les FIP sont des fonds constitués pour une durée fixée, le plus souvent, cette durée est fixée à huit ans. Toutefois, il est possible de les proroger pour deux périodes d’un an. À terme, les fonds sont liquidés et les éventuelles plus-values sont réparties entre les différents investisseurs. À défaut de liquidation au bout de dix ans, les investisseurs peuvent demander le rachat de leurs parts.
En butte à des modèles de financement traditionnels trop rigides, de plus en plus d’entreprises se tournent vers le crowdfunding. Il s’agit d’une nouvelle technique qui met en relation un entrepreneur en recherche des fonds nécessaires au démarrage de son activité ou au lancement d’un projet et un épargnant souhaitant investir en direct. Prenant l’apparence d’un site Internet, la plate-forme de crowdfunding permet la mise en avant des projets, l’organisation de la collecte et le reversement des fonds à l’entrepreneur. Dans sa forme « crowdequity » (crowdfunding en fonds propres), l’épargnant devient copropriétaire de l’entreprise dans laquelle il investit. En échange de sa contribution pécuniaire (ticket d’entrée fixé à quelques centaines d’euros), il reçoit des actions ou parts de la société. Il perçoit ainsi des dividendes et, le cas échéant, le produit des plus-values réalisées lors de la vente de ses titres.
Pour encourager ce type d’initiative, ces opérations sont éligibles aux réductions d’IR et d’ISF liées aux investissements des particuliers dans des PME.
Le business angel est un particulier qui investit une partie de son patrimoine (dans l’espoir de réaliser une plus-value) dans le capital d’entreprises dites innovantes présentant de forts potentiels de croissance. Mais pas seulement ! Il met également ses compétences, son expérience, son carnet d’adresse ainsi qu’une partie de son temps à disposition des entrepreneurs qu’il soutient. Il agit donc comme un véritable accompagnateur dans chaque étape du projet.
Le business angel peut apporter son aide dans tous les secteurs d’activités, pour peu qu’il développe certaines affinités avec l’entrepreneur et ait une bonne impression générale du projet. Il est à noter d’ailleurs qu‘il se gardera bien de devenir majoritaire au capital de la société pour laisser une totale autonomie au dirigeant.
Par ailleurs, il faut savoir qu’un business angel investit généralement de 5 000 € à 200 000 € (en moyenne 40 000 € par an) par entreprise, sachant qu’il lui est possible d’être « à la tête » de plusieurs projets simultanément.
En France, de nombreux réseaux de business angels se sont développés. Ils permettent notamment de guider et de conseiller les nouveaux arrivants et de leur proposer des projets à soutenir. Autre solution, ceux ayant la volonté de s’associer pour investir peuvent prendre des participations dans des sociétés d’investissement de business angels (SIBA).
Enfin, un business angel peut déduire sous certaines conditions, 18 % de la somme investie dans l’entreprise de son impôt sur le revenu ou 50 % s’il est assujetti à l’impôt de solidarité sur la fortune.
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Publié le jeudi 03 septembre 2015 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015