Assurance-vie en euros : bilan 2013 et stratégie 2014

Vous êtes ici : Accueil / Ressources / Dossiers thématiques / Patrimoine / Assurance-vie en euros : bilan 2013 et stratégie 2014

Les résultats sont tombés : les rendements des contrats d’assurance-vie en euros sont une nouvelle fois en recul, passant en moyenne de 2,9 % en 2012 à 2,8 % en 2013. Ce repli continu de la rémunération des contrats d’assurance-vie pousse les épargnants à se poser la question de l’opportunité de conserver ou non un fonds en euros. Présentation des alternatives pouvant permettre de retrouver un rendement attractif.

Les rendements en 2013

Les raisons de la baisse des rendements

Les compagnies qui commercialisent les contrats en euros mettent en avant leur principal avantage, à savoir la garantie du capital. En effet, à l’échéance du contrat, elles sont tenues de rembourser l’épargnant d’une somme égale au montant des versements qu’il a effectués, augmentée des intérêts après déduction des différents frais.

Pour permettre cette garantie, les assureurs investissent majoritairement les primes des contrats sur des placements dits sans risques, comme les obligations. Celles-ci sont des titres de créances, émises généralement par les sociétés et les États pour emprunter des fonds sur les marchés. L’épargnant reçoit en contrepartie un intérêt annuel (« le coupon ») avant d’être remboursé au terme de l’emprunt. L’ensemble des obligations ayant subi la baisse prolongée des taux d’intérêt, leur rémunération n’est plus assez élevée pour permettre aux fonds en euros d’offrir des performances intéressantes. L’OAT 10 ans, qui est l’indice de référence du marché, est en effet passée sous la barre des 2,5 % en 2013.

Une disparité entre les différents contrats

Au vu des résultats présentés, on observe globalement une baisse des rendements sur les principaux contrats, excepté certains assureurs qui tirent leur épingle du jeu en proposant des performances supérieures à la moyenne. Cette disparité s’expliquant notamment par des choix d’allocation d’actifs très différents.

Ainsi, certains tentent de dynamiser les rendements de leurs contrats au moyen d’une gestion diversifiée. Il s’agit de répartir l’investissement sur différentes catégories d’obligations, et notamment sur des obligations d’entreprises (« corporate »), bien plus rémunératrices que les obligations d’État mais considérées comme plus risquées.

Une autre stratégie consiste à « booster » les résultats du contrat en utilisant la provision pour participation aux excédents (PPE), c’est-à-dire une réserve dans laquelle l’assureur met de côté une partie des produits financiers dégagés par la gestion du fonds en euros. Cette tirelire permettant d’offrir une rémunération stable dans le temps et de pallier une année marquée à la baisse.

Une collecte en hausse L’assurance-vie reste l’un des placements préférés des Français aux côtés du Livret A. Et pour cause, l’an dernier encore, le montant de la collecte brute sur l’ensemble des contrats d’assurance-vie (monosupports et multisupports) a été en hausse, passant de 132 milliards en 2012 à 139,1 milliards d’euros en 2013 (même si on est loin des records établis en 2009 et 2010). Même constat pour ce début d’année 2014, où la collecte est positive et rappelle les chiffres enregistrés en 2013.

Comment dynamiser son contrat en 2014

Face à ces résultats, les épargnants peuvent se poser la question des contrats et formules à privilégier en 2014 pour « doper » le rendement de leur contrat. Plusieurs solutions sont possibles.

Les fonds euros à dominante immobilière

Ces fonds en euros sont, pour l’essentiel, investis dans des immeubles de bureaux ou commerces (détenus en direct ou via l’acquisition de parts de SCPI ou OPCI), leur rendement se hissant dans le haut du classement. En effet, le marché de l’immobilier du secteur tertiaire résiste plutôt bien et offre donc un rendement convenable grâce à la sécurité des loyers et de leur indexation sur l’inflation.

Les unités de compte

Avec la faiblesse des rendements du 100 % fonds en euros, repenser l’allocation des actifs au sein des contrats est une nécessité. Les unités de compte (UC), qui offrent un large choix de supports d’investissements (actions, OPCVM…), peuvent être une bonne solution pour améliorer le rendement de son contrat. Mais attention, la performance rime avec prise de risque car le capital des UC n’est pas garanti.

Les contrats euro-dynamiques

Les fonds en euros dynamiques sont des contrats qui associent un fonds en euros à une poche composée d’investissements en actions. Celle-ci pouvant, en pratique, représenter près de 30 % des sommes versées. Avec la méthode de gestion dite « du coussin », les actifs risqués seront progressivement renforcés en cas de hausse des marchés ou désinvestis dans le cas contraire. Ainsi, en cas de perte trop importante, l’épargnant est assuré que le rendement de son contrat en euros ne sera pas négatif.

Le nouveau contrat euro-croissance

Même si toutes ses composantes ne sont pas encore connues, car ce contrat vient d’être instauré, il reprend, pour l’essentiel, les caractéristiques de « l’euro-dynamique ». Ce contrat multisupport permet d’investir à la fois dans un fonds en euros, des unités de compte et des fonds « croissance ». Sa particularité réside dans le fait que le souscripteur bénéficie d’une garantie en capital après 8 ans de détention. Côté rendement, l’euro-croissance est supposé rapporter plus qu’un fonds euros (1 à 1,5 point de plus en moyenne). Et le capital versé au contrat reste disponible à tout moment.

Rappelons que l’assurance-vie reste un contrat incontournable, car elle permet à la fois de se constituer un capital qui peut, par exemple, servir d’apport pour l’acquisition d’un bien immobilier, de valoriser un capital ou encore d’être utilisée comme un outil de transmission de son patrimoine en désignant les personnes de son choix. Le tout dans un cadre juridique et fiscal privilégié ! N’hésitez pas à contacter le cabinet pour en parler !

Garantie et fonds euros Il ne faut pas pour autant délaisser les contrats d’assurance-vie en fonds euros car ils sont une sécurité pour les épargnants dont l’aversion au risque est importante, l’épargne versée étant ici garantie?!

Publié le jeudi 12 juin 2014 - © Copyright Les Echos Publishing - 2014