Le point sur les NetTops

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Petite taille, faible consommation et prix réduit, voilà en quelques mots les principales caractéristiques d'une nouvelle gamme d'ordinateurs baptisés NetTops. Conçus pour supporter des solutions bureautiques et de communication, ces matériels d'un nouveau genre font depuis quelques mois une percée remarquée sur le marché des stations de travail. Toutefois, à l'instar des Netbooks (miniportables bon marché), les NetTops sont des machines aux capacités limitées qui, si elles peuvent rendre de nombreux services, n'ont pas vocation à remplacer les PC et autres Mac de bureau.

Petits, économiques et bon marché...

Les NetTops prennent le plus souvent la forme d'une minitour de moins de 2 kilos dont les dimensions sont, dans la plupart des cas, inférieures à 25 cm de hauteur, 20 cm de profondeur et 5 cm de largeur. À ce jour, l'un des plus petits appareils disponibles sur le marché est un produit français répondant au nom de Linutop qui, avec ses 14 cm de côté, ses 3,5 cm d'épaisseur et ses 580 g n'est pas plus volumineux qu'une cassette vidéo. Ce faible encombrement va permettre dans certaines configurations de faire totalement disparaître l'unité centrale. Ainsi peut-on imaginer, dans une salle d'attente, une borne interactive constituée en tout et pour tout d'un clavier et d'un simple écran sur le dos duquel viendrait se « fixer» un minuscule NetTop. Dans des conditions de travail plus classiques, la minitour prendra place sur le bureau, occupant, du fait de sa petite taille, un minimum d'espace.

En ces périodes de réchauffement climatique et de raréfaction des réserves d'énergie, il faut également signaler la sobriété des NetTops. Comparés à des ordinateurs traditionnels qui ont besoin de 50 à 100 W pour fonctionner, ces appareils à la taille de guêpe se contentent de 10 à 20 W. Cette faible consommation, outre le fait de réduire la facture d'électricité, se traduit également par un fonctionnement très silencieux. En effet, les composants peu gourmands (processeurs, disque dur...) qui équipent les NetTops chauffent assez peu, et à la différence de nombre de PC classiques, il n'est pas nécessaire qu'un ventilateur les refroidisse en permanence.

Enfin, côté prix, la plupart des ordinateurs de la famille des NetTops sont proposés à des tarifs défiant toute concurrence. Pour acquérir une machine bien équipée et offrant une puissance raisonnable, il faut ainsi compter entre 250 et 400 €.

Des capacités réduites

À l'instar des Netbooks, les NetTops font partie des ordinateurs dits « low-cost ». Ainsi, ils sont équipés a minima. On trouvera le plus souvent au sein de leur boîtier une carte mère, un processeur, de la mémoire vive, une carte graphique, un système de stockage (petit disque dur ou de la mémoire Flash), et sur certains modèles un lecteur de DVD. Dès lors, pour les rendre opérationnels, il est nécessaire de disposer, en plus, d'un écran, d'un clavier ainsi que d'une souris (la connectique étant standard, il est possible d'utiliser des périphériques classiques). Question puissance, là encore, il ne faut pas attendre de miracle. Ces machines utilisent des composants sobres et bon marché. Ainsi elles affichent des performances honorables mais bien moindres qu'une tour classique de milieu de gamme équipée pour accueillir tous types de solutions logicielles. Dès lors, il ne faut pas espérer remplacer une station dédiée à des traitements de données multimédias (vidéo, son, image) ou chargée de faire tourner une application « lourde » (base de données, système de calcul...) nécessitant des processeurs performants ou une carte graphique de pointe. Les NetTops ont été conçus pour faire tourner des applicatifs bureautiques (traitement de texte, tableur, messagerie, agenda...). Il convient ainsi de les affecter exclusivement à ce type de tâches et de continuer à utiliser des machines classiques, mieux dotées en puissance et en mémoire, pour prendre en charge la gestion d'applicatifs plus gourmands en ressources.

Au coeur des NetTops

Conçus pour prendre en charge des applicatifs légers, les NetTops sont équipés de composants que l'on retrouve traditionnellement sur les ordinateurs portables de moyenne gamme. Côté processeurs, on rencontre ainsi quelques Céléroms et des Atom de chez Intel. Moins véloces que les puces multicoeurs installées sur les stations multimédias, ces processeurs très sobres sont suffisamment puissants pour faire tourner sans le moindre problème la plupart des suites bureautiques du marché (Pac Office de Microsoft, OpenOffice...) ainsi que les programmes qui le plus souvent les accompagnent, comme les navigateurs internet, les gestionnaires de messagerie, les antivirus et autres logiciels de protection. En terme de mémoire, entre 1 et 2 Go de RAM sont proposés, ce qui garantit un certain confort de travail, à condition de préférer XP à Vista. Enfin, outre des machines comme les Linutops, qui sont équipées de mémoire Flash, la plupart des NetTops offrent des disques durs de 60 à 160 Go.

Petit ne veut pas dire NetTop

Il n'existe pas une norme qui permette de définir avec précision si une machine peut, ou non, être qualifiée de NetTop. Aussi, les vendeurs comme les journalistes ont souvent tendance à considérer que tous les PC de type « minitour » entrent dans cette catégorie. Or, les machines offrant une taille de guêpe ne sont pas toujours bon marché.

Les Barebones

Si les NetTops sont offerts sur le marché avec un équipement réduit, les Barebones, eux, sont le plus souvent vendus presque « nus ». Ces machines à la taille réduite sont proposées, la plupart du temps (les Shuttle par exemple), sans disque dur, sans mémoire RAM et quelquefois sans processeur. Côté avantage, les Barebones permettent de choisir la puissance des composants à ajouter et ainsi de mieux calibrer la machine aux tâches qu'on souhaite lui confier. Du côté des inconvénients, en revanche, le choix d'un Barebone risque de faire « exploser » la facture. En effet, pour équiper « correctement » ces PC en kit, il faudra ajouter de 200 à 400 € aux 200 à 300 € déjà déboursés pour le boîtier initial.

Mini mais costaud

À l'instar des ultraportables, il existe des mini-tours qui, malgré leur taille réduite, n'ont rien à envier aux PC classiques les plus puissants. Ces machines, à la différence des NetTops, sont suréquipées et conçues pour accueillir des applicatifs vidéos, musicaux ou les jeux les plus gourmands. Ainsi, le HP Firebird 803 offre un processeur double coeur cadencé à 2,83 GHz, 4 Go de mémoire RAM, un jeu de cartes graphiques Geforce 9800 GS, deux disques durs (SATA) de 320 Go, un lecteur de disque Blue Ray, et un ensemble connectique complet, le tout tempéré par un très silencieux système de refroidissement à eau. Bref, une machine surpuissante dans un minuscule boîtier, proposée pour environ 1 500 €, soit cinq fois le prix d'un NetTop de bonne facture.

Faire le bon choix

Dans un pur esprit « lowcost », nombre de fabricants de NetTops ont limité la puissance des composants de leurs machines et fait le choix de les prééquiper de systèmes d'exploitation de type Linux et de suites bureautiques gratuites (OpenOffice, Firefox, Thunderbird...). Ces machines, comme le Linutop par exemple, ne disposent pas de ressources suffisantes pour accueillir des produits Windows. Aussi, pour qui souhaite avoir le choix de ses logiciels, et pouvoir notamment faire tourner les classiques Pac Office de Microsoft, il convient de préférer des NetTops mieux dotés. Ils devront ainsi offrir une configuration minimum de 1 Go de mémoire RAM, un processeur Célérom ou Atom cadencé à 1,5 MHz, un disque dur de 80 à 120 Go, un lecteur de DVD. Outre ces équipements, il convient également d'être attentif à la présence d'une antenne Wifi, d'une carte réseau (sortie RJ 45), d'un nombre minimum de prises USB (au moins 4) et de la présence d'un lecteur de carte mémoire (SD, Memory Stick...). Enfin, compte tenu du faible encombrement des NetTops, il faut tenir compte du risque accru de vols et ainsi privilégier les machines équipées des systèmes de verrouillage de l'accès aux données (par mots de passe et carte d'identification) et des points d'ancrage permettant d'utiliser un câble antivol.

Publié le mardi 07 avril 2009 - © Copyright SID Presse - 2009