Toutes les associations peuvent recevoir des dons manuels, mais seules certaines sont aptes à bénéficier de libéralités entre vifs ou testamentaires.
Toutes les associations régulièrement déclarées peuvent recevoir des dons manuels, entendus comme des dons consentis « de la main à la main ». Les biens donnés sont divers et variés : il peut s’agir d’objets (vêtements, mobilier, outils, matériel de bureau...) ou d’argent, le don pouvant alors être effectué en espèces, par chèque ou par virement bancaire.
Aucun acte notarié n’est exigé pour ce type de don et l’association n’a pas besoin d’une autorisation spéciale pour les recevoir.
Recevoir des libéralités entre vifs ou par testament (legs et dons autres que des dons manuels) est réservé à certaines associations parmi lesquelles les associations reconnues d’utilité publique, les associations cultuelles et les associations d’intérêt général déclarées depuis au moins 3 ans et dont l’ensemble des activités est énuméré à l’article 200, 1, b) du Code général des impôts (CGI), c’est-à-dire les associations ayant un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises.
Ces libéralités peuvent être acceptées librement par ces associations. Mais elles doivent être déclarées au préfet, par le notaire pour les legs ou par l’association pour les donations.
Et sauf lorsque le bénéficiaire est une association d’utilité publique, le préfet peut s’y opposer. Une décision qui peut être prise notamment au motif que l’association n’a pas la capacité juridique pour recevoir ces libéralités, ce qui est le cas si le préfet ne reconnaît pas son caractère d’intérêt général.
À savoir : l’association qui n’a pas reçu de libéralités depuis 5 ans peut interroger le préfet afin qu’il détermine si elle peut se voir reconnaître la qualification d’association d’intérêt général ou d’association cultuelle. La décision du préfet qui reconnaît cette qualification à l’association est valable pendant 5 ans.
Publié le vendredi 04 septembre 2020 - © Copyright Les Echos Publishing - 2020