Destinée à « mieux informer les consommateurs sur les plats qui leur sont servis et à valoriser le métier de cuisinier », la fameuse mention « Fait maison » peut désormais figurer sur les menus proposés par les restaurants et les entreprises de plats préparés à emporter. En effet, le décret qui devait préciser les conditions d’utilisation de cette mention a été récemment publié.
Ainsi, le texte, très attendu par la profession, précise ce qu’il faut entendre par plat « fait maison ». Il s’agit des plats cuisinés sur place à partir de produits bruts, c’est-à-dire n’ayant subi aucune modification importante, y compris par chauffage, marinage ou assemblage. Le but étant de distinguer ces plats des plats industriels, simplement réchauffés ou assemblés sur place. Une sauce toute prête, par exemple, ne répond pas aux critères du « fait maison ».
Un certain nombre de produits, énumérés par le décret, peuvent toutefois entrer dans la composition d’un plat « fait maison » bien qu’ils aient été transformés ailleurs. Il s’agit :
- des salaisons, saurisseries et charcuteries, à l’exception des terrines et des pâtés ;
- des fromages, des matières grasses alimentaires, de la crème fraîche et du lait ;
- du pain, des farines et des biscuits secs ;
- des légumes et fruits secs et confits ;
- des pâtes et des céréales ;
- de la choucroute crue et des abats blanchis ;
- de la levure, du sucre et de la gélatine ;
- des condiments, épices, aromates, concentrés, du chocolat, du café, des tisanes, thés et infusions ;
- des sirops, vins, alcools et liqueurs ;
- de la pâte feuilletée crue ;
- et, sous réserve d’en informer par écrit le consommateur, des fonds blancs, bruns et fumets.
De même, les légumes déjà épluchés et découpés, à l’exception des pommes de terre (qui doivent être entièrement préparées, notamment en frites ou en purée, par le restaurateur), la viande hachée ou désossée, la viande ou le poisson découpé et les produits fumés, salés, surgelés ou conditionnés sous vide peuvent également être utilisés dans les plats « faits maison ».
Un plat « fait maison » doit normalement être élaboré dans les locaux de l’établissement dans lequel il est proposé à la vente ou à la consommation. Il ne peut être conçu dans un lieu différent que dans le cadre d’une activité de traiteur organisateur de réception ou dans le cadre d’une activité de commerce ambulant (foires, marchés, manifestations de plein air).
Les restaurateurs doivent indiquer de manière visible par tous les consommateurs la mention :« Les plats faits maison sont élaborés sur place à partir de produits bruts ». Lorsque l’ensemble des plats proposés est fait maison, cette mention ou le logo peuvent figurer à un endroit unique visible par tous les consommateurs. Ils peuvent figurer, le cas échéant, pour chacun des plats sur les supports utilisés pour les présenter.
En pratique : le logo certifiant le « Fait maison », qui représente une casserole sur laquelle est posé le toit d’une maison, est disponible sur le site Internet du ministère de l’Economie . Il est imprimable ou reproductible à la main.
Publié le vendredi 18 juillet 2014 - © Copyright Les Echos Publishing - 2014