Alors que l’on s’attendait à une forte baisse des rendements, les fonds en euros ont finalement bien résisté l’année dernière. Le taux moyen est passé de 2,8 % en 2013 à 2,5 % en 2014. Une chute finalement plus limitée que prévue ! En effet, certains professionnels s’attendaient à voir des contrats afficher des rendements proches de 2,20 %. Ce sentiment étant renforcé par l’effondrement des taux souverains. L’OAT 10 ans (l’obligation assimilable du Trésor), qui rapportait 2,42 % en janvier 2014, était passé début décembre sous la barre des 1 %. Ce qui n’était encore jamais arrivé depuis sa création.
À noter : l’OAT représente l’endettement à long terme de l’État français. Pour composer les fonds en euros, les compagnies d’assurance investissent majoritairement les cotisations des assurés dans ces supports.
Une baisse des rendements, certes, mais qu’il faut relativiser sachant que les épargnants ont pu tirer avantage du faible taux d’inflation en France. Avec un niveau proche de zéro, le rendement réel d’une assurance-vie s’établit autour de 2 %. Un produit d’épargne qui reste performant compte tenu du contexte.
Le contrat d’assurance-vie en fonds en euros reste une formule de placement très intéressante et qui convient parfaitement aux épargnants dont l’aversion au risque est importante. En effet, elle apporte une sécurité totale sur les sommes qu’ils ont placées. La compagnie d’assurance gérant le contrat leur garantissant que la valeur de leur épargne ne pourra pas diminuer.
Néanmoins, un épargnant qui dispose aujourd’hui d’une assurance-vie en fonds en euros doit être conscient que le modèle en présence ne pourra pas perdurer. Il doit aujourd’hui revoir son allocation d’actifs et se tourner progressivement vers les unités de comptes. Ces dernières permettent d’investir dans des produits sans risques mais également des produits plus dynamiques comme des fonds immobiliers, des fonds flexibles ou encore des fonds patrimoniaux.
Publié le vendredi 06 mars 2015 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015